Les alignements de Carnac, c'est :7000 ans d'histoire, 2877 menhirs répartis sur 4 km, un lieu de vie depuis la préhistoire, avec aujourd'hui plusieurs maisons d'habitation, des activités agricoles, un centre équestre, des routes et des chemins piétonniers…
PETIT HISTORIQUE

Une histoire déjà ancienne, les années 70. "Les menhirs, il est temps que cela rapporte"
déclare M. Bonnet, Sénateur-maire de Carnac et ancien Ministre de l'Intérieur.



Années 80
Les menhirs sont à l'abandon, couverts par une végétation luxuriante. Pendant 7 ans, les pouvoirs publics prennent en charge l'entretien des alignements. A l'aide de tracteurs et de désherbants, rasent la végétation et mettent le sol à nu !

1991
Le Ministre de la Culture annonce la mise en place d'un projet " grand Carnac " destiné à la restauration et l'aménagement du site. Sous prétexte que le tourisme est responsable de la destruction de la végétation, le projet prévoit la fermeture totale des alignements. Est également annoncée l'acquisition de 250 ha de terrain autour des menhirs pour l'aménagement touristique. Mise en place de 10kms de grillages qui clôturent entièrement les menhirs (coût 6,5 MF ou 1M d'€).
Construction d'un archéoscope en béton par une société privée devant les alignements du Ménec. L'état autorise cette construction pourtant illégale de par sa proximité d'un monument historique.
Edification d'un belvédère provisoire surplombant les menhirs de Kermario, (particulièrement laid) selon le maire de Carnac qui en a pourtant signé le permis de construire (coût 1,6MF ou 244 000 €).

1994
100 MF ou 15 245 000 € (aux frais des contribuables) sont prévus pour les déviations de routes, les expropriations, l'acquisition de 120 ha de terrains, et la construction d'un méga pôle d'accueil. Création du bulletin " Le Menhir Libre " révélant les dessous de cette affaire purement commerciale. Suite à la pression de la population, le belvédère provisoire est démonté (coût de l'opération 420 000 F ou 64 000 €).

1995
Construction d'un nouveau bâtiment d'accueil provisoire (en algéco), avec fondations en béton, dans un endroit plus discret.

1996
L'état procède à une enquête publique. Malgré les 87% d'opinions défavorables exprimés contre le projet, l'état passe outre. Plusieurs propriétaires concernés par les expropriations déposent des recours.

1997
La déclaration d'utilité publique du projet est prononcée. Menhirs Libres saisit le Tribunal administratif de Rennes demandant l'annulation de la D.U.P.

Giugno 1998
Enquête parcellaire : 250 ha de terrains convoités, plus de 250 carnacois concernés par les expropriations. Les Menhirs se révoltent et débarquent à Paris en novembre. 800 personnes manifestent devant le Ministère de la Culture. Nomination d'un médiateur, J.P.Mohen, directeur des Musées de France. Jugement rendu par le Tribunal Administratif de Rennes déboutant Menhirs Libres qui fait appel.

1999
Publication du rapport Mohen sur Internet, accompagné d'une campagne de presse du Ministère : copie conforme des précédents projets, à quelques détails près.

2000
Menhirs Libres dépose 17300 signatures de pétitions au Parlement Européen de Bruxelles.

2002
Occupation pacifique du belvédère durant 41 jours pour demander à l'état une remise à plat de ce projet pharaonique (2300 m2 de constructions, parkings payants, commerces, expropriations). L'association Menhirs Libres gagne en appel auprès du tribunal Administratif de Nantes : annulation du décret d'utilité publique pour violation de la loi littoral (les menhirs sont à moins de 2 km de la mer) et du code de l'urbanisme. Visite du Ministre de la Culture déclarant vouloir un projet léger, respectant l'environnement et les habitants des lieux.

2003
L'archéoscope cesse ses activités privées pour devenir le bâtiment d'accueil du Ministère de la Culture.

2004
Grâce aux actions menées par l'association Menhirs Libres, les propriétaires expropriés par l'état ont récupéré leurs biens.

2005
Création du G.I.P.C. (Groupement d'Intérêt Public et Culturel) ayant pour mission de préparer un nouveau projet. Menhirs Libres rappelle ses propositions et plaide pour que le site redevienne un lieu de fréquentation et de promenade pour tous, et qu'il retrouve sa végétation d'origine.